Christchurch (3) : la frayeur de leur vie

Publié le par Le M.A.B. - Pierrick Lieben

Le M.A.B. reprend sa série spéciale sur Christchurch, la seconde ville du pays, meurtrie par une succession de tremblements de terre depuis le 4 septembre 2010. Après avoir dressé un portrait général de la Garden-city et avoir illustré en images ses cicatrices à ciel ouvert, ce troisième épisode donne la parole à deux habitantes de Christchurch, deux Françaises qui racontent "leur" séisme.

 

Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez le 11 septembre 2001, quand les tours jumelles de New-York se sont effondrées ? Bien sûr. Il y a des dates comme celles-ci que l'on n'oublie pas, des moments de l'histoire collective qui marquent à jamais nos vies individuelles. Encore plus lorsque l'on est témoin de l'événement.

 

A Christchurch, pas un habitant n'a oublié ce qu'il faisait le 4 septembre 2010, le 22 février et le 13 juin 2011. A chacune de ces journées, un violent tremblement de terre a secoué la deuxième ville du pays. Claire Parry-Canet et Martine Marshall-Durieux y étaient. Elles s'en souviennent aujourd'hui encore avec émotion.

 

 

Le 22 février de Claire Parry-Canet : "tout était gris"

 

Claire-PC2.jpgClaire Parry-Canet est médiatrice en assurance. Installée à son compte, elle a fondé Advice & Advocacy Bureau, une société de conseils spécialisée dans les dossiers litigieux à l'ACC, l'organe public chargé d'indemniser les victimes d'accidents.

 

Le 22 février, Claire Parry-Canet était dans son bureau du centre-ville, sur Hereford Street. Elle se souvient de chaque instant de cette triste journée : la secousse brutale, les blessés hagards, les sirènes hurlantes. Et cette adrénaline qui vous fait tenir malgré tout. Voici un (court) résumé de son histoire :

 

 

Claire Parry-Canet travaille désormais à domicile. Elle n'a jamais pu récupérer l'ensemble de ses dossiers, l'immeuble où était installé son bureau étant voué à la démolition et interdit d'accès, à l'exception de rares permissions de 90 minutes. Si elle semble aujourd'hui revenir avec détachement sur ces événements, elle refuse encore de regarder les images du 22 février à la télévision.

 

 

Le 13 juin de Martine Marshall-Durieux : "j'ai vu la route ballottée"

 

Martine-Marshall2.jpgConsule honoraire à Christchurch, Martine Marshall-Durieux est également présidente de l'Alliance française locale et propriétaire d'un hôtel à Sumner. Dans cette banlieue de Christchurch, parmi les plus durement touchées, elle continue à sentir quasiment tous les jours les soubresauts du sol.

 

A chaque fois, les mêmes craintes, les mêmes réflexes et de nouveaux dégâts. En février, Martine Marshall-Durieux a perdu toute sa vaisselle, jetée à terre par la violence des secousses. "Depuis, je n'ai plus un verre dans la maison", sourit-elle. Le 13 juin, ce sont les meubles qui ont valsé et sa vie qui a failli basculer :

 

 

Martine Marshall-Durieux se fait un devoir de rester à Christchurch et refuse de se laisser abattre. L'Alliance française a beau avoir perdu ses locaux du centre-ville et une partie de sa bibliothèque, la solidarité au sein du réseau culturel, comme celle entre habitants, la fait tenir malgré tout. A son hôtel, la patronne devient même parfois psychologue pour clients au bord de la crise de nerfs.

 

Car cette séquence sans précédent de séismes a laissé autant de traces en ville que dans les esprits. Des dégâts invisibles qu'il faut aussi réparer. C'est l'autre chantier de Christchurch : la reconstruction psychologique d'habitants angoissés par les tremblements de terre. Un chantier que le M.A.B. vous fera découvrir dans le quatrième épisode de sa série spéciale Christchurch.

 


Vous prévoyez de partir en Nouvelle-Zélande ? Consultez la page Conseils du M.A.B. !

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Publié dans Kiwi Land

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S
<br /> Beaucoup de courage à toutes ces personnes...tu m'étonnes que ce genre de chose, tu ne l'oublies pas.<br /> <br /> <br />
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