Christchurch (5) : le rugby touché en plein coeur

Publié le par Le M.A.B. - Pierrick Lieben

Le M.A.B. reprend sa série spéciale sur Christchurch, la seconde ville du pays, meurtrie par une succession de tremblements de terre depuis le 4 septembre 2010. La ville a subi de nombreux dommages, les habitants également, et même la communauté du rugby a souffert. Mais ses problèmes vont bien au-delà du simple retrait des matchs de Coupe du monde qu'elle devait accueillir.

 

Le Canterbury, dont Christchurch est la capitale, est un bastion historique du rugby néo-zélandais, un terreau fertile à des joueurs de talents, comme Dan Carter, originaire de Southbridge, et la terre natale du club le plus titré du Super Rugby, les Crusaders. Le 22 février, cette belle vitrine régionale a volé en éclats.

 

Car au-delà du club emblématique de la ville, c'est toute la communauté du rugby, et ses dizaines d'équipes amateurs, qui ont été touchées, comme le M.A.B. l'a constaté dans cette enquête diffusée le 15 septembre sur Radio Fribourg :

 

 

Gare aux faux espoirs tout de même : Christchurch espérait retrouver un peu le sourire avec ses Crusaders en juillet. Las, ils ont perdu la finale du Super 15 contre les Reds australiens. Aux All Blacks à présent de ne pas gâcher une seconde chance de faire plaisir aux fans locaux en octobre...

 

Durant leur séjour à Christchurch, les joueurs ont en tout cas multiplié les sorties publiques. Douze joueurs du groupe actuel jouent pour les Crusaders, certains ont été personnellement touchés par les dégâts. Ils ont donc pu faire découvrir la ville meurtrie à leurs coéquipiers. Une manière de relativiser leur Coupe du monde, mais aussi de puiser force et inspiration dans le comportement exemplaire des habitants.

 

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Conrad Smith a fait la course avec les enfants de Christchurch

Pierrick Lieben, avec E.Leclerc Varennes-sur-Seine

 

 

L'AMI Stadium menacé

 

Inondé par les eaux et le sable de la liquéfaction, une réaction physique provoquée par les tremblements de terre, l'AMI Stadium et ses 45.000 places sont devenus du jour au lendemain un théâtre d'ombres. Son avenir reste toujours incertain à l'heure actuelle.

 

Preuve des dégâts, la tribune flambant neuve à 60 millions de dollars (35 millions d'euros), conçue pour le Mondial de rugby, va être purement et simplement détruite : elle s'est enfoncée dans le sol de 30 à 40 cms par endroits.

 

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La pelouse de l'AMI Stadium ressemble à un champ de taupinières et la tribune Deans, en arrière-plan, est, elle, vouée à devenir un champ de ruines...

Pierrick Lieben, avec E.Leclerc Varennes-sur-Seine

 

Et ce n'est pas tout : pelouse bosselée, gradins fissurés, structure touchée... l'enceinte de la ville, trop endommagée, n'a plus rouvert depuis le séisme de février. Les Crusaders n'y ont donc plus jamais remis les pieds : l'équipe de Dan Carter et Richie McCaw a joué tous ces matchs à domicile... à l'extérieur, hors de Christchurch. A la fin de la saison, les joueurs avaient fait, pour leurs déplacements, l'équivalent de trois fois le tour de la Terre ! Un périple qui ne devrait pas se répéter la saison prochaine : la mairie et la Fédération régionale cherchent un autre stade municipal pour permettre à l'équipe de retrouver enfin son public.

 


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Le centre E.Leclerc de Varennes-sur-Seine, partenaire de Man-AllBlack.com


Publié dans Rugby crazy

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