En Nouvelle-Zélande, le rugby n'est pas un sport

Publié le par Le M.A.B. - Pierrick Lieben

La septième Coupe du monde de rugby est donc lancée. Le pays des All Blacks et de l'Ovalie a offert vendredi à ses visiteurs un après-midi plus ou moins réussi de festivités, et au monde une cérémonie d'ouverture magique. Place désormais au sport, avec déjà huit matchs joués en trois jours (le M.A.B. vous propose d'ailleurs de pronostiquer les résultats de certaines rencontres sur sa page Facebook... avec un prix à gagner pour le vainqueur !).

 

Mais au fait, pourquoi la Nouvelle-Zélande est-elle le pays du rugby tout-puissant ? D'où vient cet amour fou entre un archipel perdu aux confins du Pacifique et une balle ovale aux rebonds incertains ? Le M.A.B. a enquêté dans cet article publié le 4 septembre dans le journal Le Parisien/Aujourd'hui en France, et reproduit ici en version originale :

 

 

Le rugby, une religion néo-zélandaise

 

En Nouvelle-Zélande, le week-end est sacré : le dimanche est réservé à la messe et le samedi… au rugby. Au total, pas moins de 3.500 matchs sont organisés chaque fin de semaine. Plus qu’un sport, le rugby est une religion et les All Blacks, ses apôtres.

 

Cette histoire d’amour remonte aux origines mêmes de la Nouvelle-Zélande. « Le traité de Waitangi [l’acte de naissance du pays, conclu entre la Couronne britannique et les peuples māoris] a été signé en 1840, observe le président de la Fédération, Bryan Williams, et le rugby a été introduit ici seulement trente ans plus tard ». Importé d’Angleterre par Charles Monro, un étudiant de 19 ans converti au ballon ovale, le jeu s’enracine rapidement dans la lointaine colonie des Antipodes grâce à son adoption par les Māoris. Ces derniers y voient des similitudes avec leur propre sport, le Ki-o-Rahi, et trouvent dans le rugby européen un moyen de valoriser leur puissance physique naturelle. Pour un petit pays perdu au bout du monde, l’émergence d’une équipe All Blacks dominatrice sur la scène mondiale a fini par propulser le jeu au rang de « sport national ».

 

Vatican clubhouse extérieur

Les terrains de rugby, et les clubhouses (ici celui du Marist North Harbour, précisément surnommé "le Vatican"),

sont des lieux privilégiés de rencontres le samedi

Pierrick Lieben, avec E.Leclerc Varennes-sur-Seine

 

Vatican clubhouseLes murs des clubhouses sont tous ornés de reliques qui rappellent l'histoire du club et ses grands joueurs

Pierrick Lieben, avec E.Leclerc Varennes-sur-Seine

 

La folie du rugby en laisse bien sûr certains sceptiques – « quelle fierté y a-t-il à être les meilleurs dans un jeu qui consiste à se rentrer dedans ? », se demande encore Samuel, étudiant en biologie. Une question incongrue pour les 147.000 licenciés de Nouvelle-Zélande… un chiffre trois fois moins important qu’en France, mais pour une population quinze fois plus petite !

 

Aujourd’hui, la passion se transmet de génération en génération : poussés par leur père, les enfants apprennent à jouer dès quatre ans. « Le grand rêve de tous les petits Kiwis est de devenir un All Black », assure Peter Lawson, papa de deux garçons. Avec d’autres, il n’hésite pas à donner un coup de main aux entraîneurs du Ponsonby Rugby Club, où est inscrit son fils aîné. Même les mamans sont là pour distribuer bonbons et quartiers d’oranges à la fin des matchs.

 

Ponsonby RC enfants

Du haut de leurs 7 ans, les enfants du Ponsonby Rugby Club apprennent à plaquer... et à poser comme des grands !

Pierrick Lieben, avec E.Leclerc Varennes-sur-Seine

 

Ponsonby RC entrainementLes pères de famille n'hésitent pas à prêter main forte aux entraîneurs bénévoles

Pierrick Lieben, avec E.Leclerc Varennes-sur-Seine

 

Plus tard, ces rugbymen en herbe intègreront l’un des 600 clubs amateurs du pays. Les rencontres du samedi deviennent alors autant sportives que sociales. « Dans une zone rurale comme la nôtre, les matchs sont une manière de rester en contact avec notre communauté », explique Matthew Clutterbuck, joueur à Rangataua. Symbole de cette socialisation par le rugby, les clubhouses, ces salles de réception ornées de photos, noms et maillots qui rappellent les prouesses passées et les grandes figures du club. Tous les samedis soirs, les joueurs en costume-cravate s’y retrouvent au milieu d’un public d’habitués, pour les sacro-saints discours d’après-match et quelques verres de bière. Un cérémonial immuable qui perpétue la tradition, au service du dieu ovale.

 


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Le centre E.Leclerc de Varennes-sur-Seine, partenaire de Man-AllBlack.com


Publié dans Rugby crazy

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